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CERCUL MILITAR NAŢIONAL
l’initiative culturelle d’envergure de lancer, en février
1877, „Revista Armatei” (La Revue de l’Armée), l’une
des premières publications militaires, à la fois organe
d’information et tribune de débat.
C’est toujours la situation du pays qui a fait dispa-
raître la revue enmai 1877. Elle a vu de nouveau le jour
en 1883, mais cette fois l’initiative n’a pas appartenu
au Cercle Militaire. La revue a été publiée jusque l’an
1914, étant parmi les plus importantes de la pensée
militaire roumaine.
Après la guerre d’Indépendance (1877-1878), le
Cercle Militaire des officiers de la garnison de Bucarest
a repris l’activité, s’efforçant à dépasser les inhérentes
difficultés du commencement. On a créé une biblio-
thèque, le nombre de livres augmentant toujours par
des acquisitions ou des donations venues de la part
des officiers, on a diversifié les activités scientifiques,
sportives, culturelles, on a développé la base matériel-
le. Toutes ces actions ont augmente le degré d’attrac-
tion de l’institution, qui est graduellement devenue
un repère culturel et mondain important tant pour
l’élite militaire, comme pour l’élite civile du„Petit Paris”,
le surnom de la ville de Bucarest en ce moment-là. Le
roi Carol I, le prince héritier Ferdinand, d’autres mem-
bres de la famille royale soutenaient, par de différen-
tes moyens, le Cercle Militaire, même en y participant
à certaines activités.
Une initiative importante a été le Haut Décret no.
1612 du 18 mars 1896, par lequel le roi Carol I a pro-
mulgué la loi votée par le Parlement, qui conférait aux
cercles militaires de Bucarest, Iaşi, Craiova et Galaţi la
qualité de „personnes juridiques, comme institutions
d’intérêt général de l’armée”.
Dès le début de l’activité, les cercles militaires se
sont confrontés avec le problème difficile généré par
l’inexistence des locaux appropriés. Comme il s’agis-
sait d’une initiative des officiers, soutenue principa-
lement avec leurs cotisations, les autorités militaires
n’avaient pas l’obligation de mettre à disposition des
locaux. Par conséquent, les cercles militaires fonction-
naient, le plus souvent, dans des bâtiments loués, qui
n’offraient pas toutes les conditions nécessaires. Ils
étaient fréquemment situés à la périphérie ou en de-
hors des localités, des positions qui entravaient leurs
activités.
La question d’un bâtiment spécialement destiné
au Cercle Militaire des officiers de la garnison de Buca-
rest a été abordée dès le début du fonctionnement de
l’institution. Le premier siège, loué, a été le bâtiment
de Eforie, sur le boulevard Regina Elisabeta. Puis, en
avril 1897, le Cercle Militaire c’est établi dans la Mai-
son de Greceanu, située au carrefour de Calea Victoriei
avec le boulevard Regina Elisabeta, près de Biserica
Doamnei. Au commencement du XX-e siècle, le Cer-
cle Militaire a pris en location la renommée Maison de
Oteteleşanu, démolie pendant la troisième décennie
pour la construction abritant le siège de la compagnie
des communications par téléphone, Palatul Telefoa-
nelor.
En 1889, le général Eraclie Arion, commandant
du 2-e Corps d’armée de Bucarest, a eu l’idée d’une
construction nouvelle appartenant aux officiers, qui
ont eu une discussion animée sur ce sujet, les opinions
étant divisées: les uns ont partagé avec enthousiasme
la solution d’un bâtiment monumental; les autres l’ont
rejetée, en pensant aux très grandes difficultés à dé-
passer (terrain, fonds, expertise technique, etc.).
Lorsque le Cercle Militaire a reçu la qualité de per-
sonne juridique d’utilité publique, les débats se sont
animées, en soulignant la nécessite d’obtenir un ter-
rain approprié pour la construction. Au bout du comp-
te, on a conclu que l’emplacement le plus favorable
était le lieu où se trouvait autrefois le monastère de
Sărindar, démoli par les autorités municipales en 1896,