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CERCUL MILITAR NAŢIONAL
au ministère de la Guerre deux solutions: le ministère
reprenne le bâtiment en l’administrant selon ses pro-
pres besoins ou il approuve un aide consistent pour
que le cercle puisse payer ses dettes et recommencer
les travaux.
Le ministère de la Guerre a choisi la deuxième so-
lution, mais l’octroi d’un prêt exigeait l’approbation
du Conseil des ministres. C’est pourquoi, le 9 octobre
1919, le ministre, le général Ion Răşcanu, a demandé
au gouvernement l’approbation d’un prêt de plus de
2.000.000 lei du crédite de guerre pour le Cercle Mili-
taire. Comme le gouvernement n’a pas approuvé cette
sollicitation, on a fait appel à d’autres solutions. Mais
de toutes ces démarches, l’une s’est prouvée inutile et
les autres ont eu des résultats minimaux.
Pour ne pas perdre le bâtiment, qui était en dan-
ger d’être mis en vente, le Comité de direction a re-
nouvelé la demande d’un prêt au ministère de la
Guerre. Grâce aux efforts des généraux Ion Istrati et
Ion Răşcanu, comme de l’intendant général C. Zaharia,
le gouvernement dirigé par le général de corps d’ar-
mée Alexandru Averescu a approuvé un prêt dans des
conditions avantageuses.
Avec une partie de cet argent, le Cercle Militaire a
payé les dettes et le reste a été utilisé pour les activités
spécifiques et l’achèvement de la construction du pa-
lais. Mais le problème des ressources financières avait
resté très difficile à résoudre, surtout parce que, pen-
dant les premières années après la guerre, les officiers
n’avaient plus payé des cotisations, comme avant. Par
conséquent, le Cercle Militaire a été obligé à donner
en location, souvent pour le commerce, de différents
espaces du bâtiment, au détriment des actions orga-
nisées pour les officiers.
Malgré ces difficultés, l’activité a été assez riche
pendant les premières années d’après la guerre. Quoi-
que le palais ne fusse pas terminé et une série d’es-
paces furent loués, la bibliothèque, la salle d’escrime
et le mess étaient de nouveau en fonction. En même
temps, certains commandements ont organisé des
activités de formation professionnelle (conférences,
applications sur carte, etc.) ou de récréation. Le pa-
lais a également hébergé de nombreuses délégations
étrangères qui visitaient le pays, parmi lesquelles les
délégations ayant en tête le maréchal Pietro Badoglio
(le 29 mai 1921) – qui, au nom des souverains italiens,
a décoré la ville de Bucarest –, l’amiral anglais John
Robeck Baronett (le 29 septembre 1921), le maréchal
Ferdinand Foch et le général Henri Mathias Berthelot
(19 octobre 1922), etc.
Comme les travaux de construction se sont termi-
nés à la fin de l’année 1922, le palais a été inauguré
le 4 février 1923. Aux festivités, ont participé le roi
Ferdinand, la reine Maria, le prince Nicolae (Carol, le
prince héritier, était en train de faire une visite en Ita-
lie), les généraux Gheorghe Mărdărescu, ministre de la
Guerre, Constantin Christescu, chef du Grand Etat-Ma-
jor, Ştefan Holban, commandant du 2e Corps d’armée,
Eracle Nicoleanu, préfet de la Police de la capitale, Paul
Angelescu, maréchal de la Cour royale, Alexandru Tell,
vétéran de la guerre d’Indépendance, etc.
Les festivités ont commencé à 11 heures 30, dans
la salle des fêtes, avec un service religieux officié par le
Métropolite Primat Miron Cristea. Il a béni le palais et
a souligné que le bâtiment somptueux a été élevé sur
le lieu d’un ancien établissement de culte renommé.
Le roi Ferdinand a prononcé un bref discours, en solli-
citant que le palais soit „un temple de la vraie camara-
derie, un lieu de repos après le travail de chaque jour,
un lieu de récréation où on peut trouver de la nourri-
ture culturelle dans la communauté des camarades de
toutes les garnisons, car il faudrait que toute l’armée
roumaine, non seulement la garnison de Bucarest, se
réjouisse de ce palais ”. Le soir, dès 21 heures, dans les